Quelques trucs et astuces pour votre jardin
Généreux mais gourmands, les hortensias, ne se contentent pas d’un régime de midinette. Dès le printemps, il est temps de leur redonner des forces. Commencez par un bon nettoyage du sol, à la main ou avec une binette, mais en douceur pour ne pas abîmer leurs racines tracentes. Épandez 5 cm de compost à l’aplomb des branches. Arrosez afin de bien humecter le compost et les premiers centimètres du sol. Ajoutez un bon paillage de broyat qui les alimentera durablement et améliorera la qualité du sol.
Les visiteurs du soir
L’onagre (Oenothera biennis) attire une grande quantité d’insectes utiles, nocturnes, qui viennent se repaître de son nectar, profitant de l’aubaine avant qu’elle ne se referme. Nous oublions souvent ces insectes nocturnes qui rendent visite à cette belle et odorante fleur jaune. Repiquer dès maintenant des onagres dans des endroits faciles à observer à la tombée de la nuit. Une poignée de compost, un arrosage, un
paillage, sans soins particuliers, elles vous feront partager la magie de la biodiversité de juin à octobre. Si vous la laissez se ressemer, vous la retrouverez fidèle chaque année.
Plantez des pulmonaires !
Les pulmonaires, vivaces du printemps, égayent le jardin de leurs ravissantes fleurs à la fois rose-violine et bleu. En sol acide, elles peuvent même devenir indigo. Leurs feuilles, vert bronze, se parent de macules argent. Elles s’installent en bordures, mélangées à d’autres vivaces, telles les primevères. Elles aiment les terrains humides, n’oubliez pas de les arroser en été. Ce sont des vivaces essentielles en ce début de printemps car elles fournissent du nectar aux premiers insectes après l’hiver. Une jolie façon de jardiner écolo !
N’abattez pas les vieux arbres !
Les vieux arbres abritent une biodiversité foisonnante : les scarabées utilisent le terreau de bois en décomposition, les insectes xylophages y pondent leurs œufs, le grimpereau installe son nid dans les fissures de l’écorce, les mésanges, sitelles, pics et chouettes occupent les cavités. D’où l’intérêt de favoriser leur maintien. Toutes les opérations d’abattage ou d’élagage doivent être réalisées entre novembre et février,
pour le bien-être des arbres et pour éviter de porter atteinte aux couvées d’oiseaux. (recommandations de la LPO).
Collectionnez les bâtons
En taillant les fruitiers, en élaguant, en recépant les noisetiers, conservez les bouts de bois intéressants.
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Les fourchus sont très utiles pour soutenir les branches lourdement chargées ;
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Les gros trapus font de bons tuteurs ;
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Les crochus sont très utiles pour tirer les fruits inaccessibles ;
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Les longs, bien droits, donnent des gaules pour faire tomber les noix ;
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Les plus petits, des piquets courts pour marquer les rangées ;
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Les brindilles de saules serviront de liens de palissage, non blessants et biodégradables ;
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Et tous les autres usages que vous pourrez trouver
Balades du matin et du soir
Savourez la balade du matin, juste pour ne rien faire :
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regarder pousser les arbres,
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surveiller le gonflement des bourgeons,
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voir le rose apparaître aux boutons des pêchers,
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attendre que se déplissent les feuilles du poirier,
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sentir l’odeur de miel des fleurs du prunier.
Juste pour contempler la terre vivante…
La promenade du soir la complète agréablement, l’ambiance y est différente :
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on sent que le grand œuvre de la journée est achevée ;
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les plantes se préparent pour la nuit ;
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le merle crie une dernière fois avant de s’endormir.
Jardiner, ce n’est pas seulement un ensemble de pratiques, c’est aussi un état d’esprit, où la contemplation occupe une grande place.
Des « mauvaises herbes » utiles aux auxiliaires
Début mars, les jours rallongent, il n’en faut pas plus pour faire grandir et fleurir les herbes sauvages du jardin : mouron blanc, lamier pourpre, euphorbe, véronique… Lors de votre grand nettoyage de printemps, gardez quelques touffes de ces plantes fleuries. Leur pollen et leur nectar sont très recherchés par les premiers butineurs : bourdons encore engourdis, coccinelles et syrphes adultes en quête de protéines avant la ponte, d’où surgira une armée de petites larves mangeuses de pucerons.
Vous pourrez les arracher lorsque d’autres plantes prendront le relais, comme les pissenlits et les pâquerettes !
Tentez le mini-potager !
Si vous avez une terrasse équipée de bacs assez grands, pourquoi ne pas tenter un mini potager ? Souvent bien protégés, ces espaces se prêtent à la culture hâtive de légumes adaptés.
Misez sur la régularité de petites productions. Commencez par les herbes indispensables (persil, ciboulette…), plantez quelques pieds de tomates cerises, un pied de courgette, des salades à couper, des bettes-épinards, du poivron doux des Landes et, pourquoi pas, un tipi de haricots mange-tout…
En mélangeant fruits et feuillages, vous obtiendrez un bel espace à croquer tout l’été ! Si vous avez, avec vous, des enfants ou des petits-enfants, ils seront ravis de vous aider !